Le Moulin

Le moulin du Coulombier, ou «Moulin Blanc»
Le moulin avant le rachat par la municipalité leersoise

C’est le 7 juillet 1851 que le Préfet accorde à la veuve Simon Hubert Fourez l’autorisation de construire, en briques, le Moulin, en remplacement d’un moulin sur pivot, renversé par une tempête. Son fils Simon lui succède en 1885, puis en 1902 le moulin fut exploité par ses neveux, les Derache.

Le 27 octobre 1914 survint l’événement à la suite duquel le moulin cessa toute activité.

Arthur Derache faisait tourner son moulin occasionnellement afin de palier la pénurie de grain.

Ce manège intrigua un général allemand qui envoya une escouade de soldats pour fusiller le meunier que l’on prenait pour un espion. Finalement, après maintes tractations, il fut acquitté.

Après cette grande frayeur, il mit fin à toute activité meunière.

Les années s’écoulèrent, les ailes fléchirent, celles en bois se brisèrent en 1925 et celles en fer furent vendues en 1929.

Le moulin tombait en ruines lorsque la commune décida de l’acquérir en février 1971.

Suite au mouvement naissant pour la sauvegarde des moulins, une grande exposition sur le thème est organisée en janvier 1973 à Wattrelos. Le Conseil Municipal de Leers décida alors d’organiser un référendum afin de connaître l’avis de la population. Date historique, que ce dimanche 25 février 1973, qui voit 76% des Leersois se prononcer en faveur de la restauration de l’édifice.

Les travaux débutent dès novembre et se terminent en 1975.

Le grand rouet fut remplacé par un nouveau provenant d’un autre moulin et mesurant 2,90 m de diamètre. La lanterne fut refaite entièrement, ainsi que l’entourage des meules : archures, trémies, etc…

Le moulin avant la rénovation suite à l’accident de 1986

La calotte fut reconstruite et repose depuis sur un chemin de roulement composé d’une trentaine de roues métalliques tournant sur un rail circulaire. Cette restauration donna lieu à une superbe fête d’inauguration en juin 1976, placée sous la présidence du Maire André Kerkhove. C’était la première édition des traditionnelles fêtes du moulin.

En 1980, après avoir constaté une présence d’humidité importante, il est décidé d’effectuer le traitement de la maçonnerie par injection de silicone. En 1981, la peinture extérieure est enlevée et les briques retrouvent leur état naturel.

En 1983, un chantier de bénévoles est mis en place pour restaurer la maçonnerie.

En 1984, le mécanisme est rénové et un couple de meules remplacé. Dès lors, le moulin peut de nouveau moudre le blé et une nouvelle inauguration a lieu en juin 1985.

Le dimanche 15 juin 1986. survient en pleine fête, un événement qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. En effet, la corde de frein, manipulée par un enfant, a provoqué l’arrêt brutal des ailes et entraîné la rupture de l’arbre moteur.

Le moulin aujourd’hui

Ce mécanisme, ancien pivot du moulin précédent, qui semblait apparemment intact était en fait pourri de l’intérieur.

Hélas, l’accident révèle que le moulin est malade. En effet, un champignon dévastateur l’avait envahi et rongé : la mérule. Le seul remède est de procéder au démontage complet des étages et à d’incinérer les pièces atteintes.

Après réflexions, il est à nouveau décidé de réhabiliter le moulin et les travaux sont réalisés entre juin 1991 et juin 1992.

L’intérieur du moulin est entièrement rénové, un produit protecteur est injecté dans les murs et les poutres.

On profite de l’occasion pour refaire la couverture en bardeaux de châtaignier et restituer le système ancien de la chaise porteuse de la toiture.

Le nom du collège de Leers a été choisi en fonction de ce moulin patrimoine auquel les leersois sont très attachés. Celui d’Alphonse Daudet a été retenu en souvenir, des lettres de mon moulin, le secret du maître Cornille de cet écrivain.